2018

Aux Arts Lycées et Apprentis

Les élèves des 1ères 9 et 11 ont travaillé autour de la représentation de la guerre dans l’art, dans le cadre du dispositif ” Aux Arts Lycéens” de la Région Centre- Val de Loire. Ils ont bénéficié d’ateliers théâtre menés par Philippe Lipchitz metteur en scène, comédien et auteur de 1914, la mémoire de mes 20 ans. Ils ont également vu ce dernier dans une représentation de ce texte au Foyer d’Accueil Chartrain. Une belle aventure !

 

PATRIMOINES

Pendant l’année 2017-2018, les élèves de seconde 6 qui suivent l’enseignement d’exploration « patrimoines » ont réalisé deux œuvres dans le cadre d’un projet « Aux arts lycéens ! », lancé par Brigitte Cotin (professeur de français et d’histoire des arts) et financé par la Région, le lycée et le Centre International Franz Stock.

Le travail portait sur la mémoire d’un lieu : le séminaire des barbelés au Coudray et la mémoire d’un homme, l’abbé Franz Stock qui en a été le directeur, juste après la seconde guerre mondiale . Ce séminaire était le lieu de formation de soldats allemands prisonniers qui se destinaient à devenir prêtres. Il est surtout la base de la réconciliation franco-allemande qui s’est développée très tôt grâce à l’action de Franz Stock.

Des recherches historiques ont permis la réalisation d’un petit livret, une mosaïque est née avec l’aide de Jean-Marie Burton artiste mosaïste , ainsi qu’un triptyque de vitraux créé au Centre international du Vitrail.

 

 

VITRAIL

Le ciel est vu à travers des barreaux, la liberté est là au-delà des barreaux quels qu’ils soient. Ce peut être les barreaux des prisons familières à Franz Stock qui, aumônier de prison, accompagna les détenus jusqu’à leur dernier souffle, ou bien l’évocation des barbelés qui ont donné leur surnom au séminaire qu’il a dirigé. Le ciel bleu reste le jardin secret des pensées, de la méditation que rien ne peut arrêter. C’est aussi le bleu de Chartres qui réussit à passer à travers tous les obstacles pour diffuser sa lumière. Des morceaux de verre blanc sont comme des carreaux brisés qui ouvrent encore plus vers la liberté. Les médaillons faits par chacun sont rassemblés en une œuvre collective dans une armature de bois. Est-ce le lit de fortune des prisonniers du séminaire des Barbelés ? Est-ce le dépouillement recherché par François d’Assise, dont Franz Stock a fait sienne la pensée ? La forme du triptyque, où les panneaux rassemblés forment un carré, rétablit un équilibre visuel, la sérénité après la douleur.

 

MOSAÏQUE

Le motif qui apparaît le premier est la colombe, symbole de la paix . Elle se détache sur des tesselles aux couleurs des drapeaux allemand et français qui se mêlent, rappelant que les conflits ont cessé pour une œuvre désormais commune. Le soleil et les étoiles figurent le ciel qu’atteint l’oiseau de la paix sans se soucier des reliefs de la mosaïque pourtant marqués. La terre cuite est notre terre, où tout cela se passe ; elle est associée aux couleurs primaires qui rappellent la simplicité de la vie. La paix et la fraternité ne sont pas des illusions et peuvent être atteintes.